Ayant lancé sa première étude sur la prévoyance, la banque HSBC présente les résultats de cette analyse qui met en exergue le comportement adopté en la matière au niveau mondial. S'il ressort de cette étude un profil principalement fataliste, les Français semblent plutôt adopter un profil insouciant...
Contexte
Basé sur un panel de 11 500 personnes de 12 pays différents, le sondage diligenté par HSBC a permis d'établir un point sur les tendances générales en termes de prévoyance, plus particulièrement les attentes et préoccupations des individus à ce sujet. L'étude met, en outre, en exergue le positionnement des Français qui se caractérise globalement par une méconnaissance certaine des modalités et impacts de la prévoyance.
Les cinq profils de la prévoyance
Du décès aux garanties individuelles, en passant par la dépendance, l'étude met en lumière cinq grands profils (prévoyants, confiants, fatalistes, insouciants et inquiets), parmi lesquels se distingue tout particulièrement le profil "fataliste" à l'échelle mondiale, tandis que le profil "insouciant" semble davantage correspondre aux Français, à hauteur de 29%. Rappelons que les "prévoyants", qui analysent les risques, représentent 17% des personnes interrogées (14% en France), tandis que les "confiants", qui anticipent leur prévoyance, représentent 17% (11% en France). 34% des personnes interrogées (28% en France) se considèrent comme "fatalistes" et, de fait, n'envisagent aucune mesure de prévoyance. De leur côté, les "insouciants", qui représentent 17% des individus (29% en France), n'anticipent guère leur avenir. Enfin, les "inquiets", qui ne se sentent pas du tout en sécurité, représentent 15% des personnes interrogées, notamment à Singapour (22%), contre 18% en France.
Quelles préoccupations ?
Plus globalement, l'objet des préoccupations les plus exprimées à l'échelle mondiale porte sur la santé (65%), notamment le vieillissement et le coût des soins médicaux (57%). Outre cette préoccupation, la sécurité financière et la qualité de vie sont fréquemment mentionnées, respectivement à hauteur de 47% et 46%. Les personnes interrogées en France sont celles qui s'estiment le moins préparées à répondre aux imprévus financiers (56%). En l'occurrence, 22% des Français à peine auraient constitué une épargne en ce sens; ils ne sont que 12% à avoir souscrit une assurance. Au contraire, 76% des Chinois interrogés sont prêts à faire face à ce type d'imprévus, dont 44% disposant d'une épargne et 32% d'une assurance. 53% des personnes sondées estiment trop élevé le coût d'une assurance.
Une méconnaissance de la prévoyance
38% des personnes interrogées n'optent pour aucun système de protection par méconnaissance du fonctionnement et des modalités. Par ailleurs, 60% des sondés (77% en France), bénéficiaires d'une assurance décès, ne connaissent pas le montant pouvant être alloué en cas de décès, voire le sous-estiment.