Publié cette année, le tout premier baromètre européen du vieillissement actif a donné quelques résultats intéressants en matière de « bien vieillir », un concept qui se veut de plus en plus populaire. Focus sur les constats marquants de cette étude réalisée fin 2021 par Odoxa auprès d’environ 6 000 personnes, dont 444 résidents d’EHPAD.
Qu’est-ce que le vieillissement actif et le bien-vieillir ?
Selon le Département de l’Emploi, des Affaires sociales et de l’Insertion de la Commission européenne, le vieillissement actif désigne « le fait d’aider les personnes âgées à rester aussi longtemps que possible les acteurs de leur propre vie et à contribuer à l’économie et à la société dans la mesure du possible ». En d’autres termes, il s’agit des différents moyens mis en œuvre par les politiques pour permettre aux seniors de rester en activité (au sens du travail) et en bonne santé au maximum malgré l’âge.
De son côté, le bien vieillir désigne tout ce qui permet de rendre la vie des hommes et femmes âgés la plus agréable possible, en leur permettant de préserver leur autonomie, leur qualité de vie dans le cadre du maintien à domicile et du bien vieillir chez soi, leur état de santé, ou même leurs compétences et connaissances générales (université pour seniors, formation…). Il s’agit d’un concept de plus en plus répandu, notamment en politique, en raison du vieillissement des populations.
Que pensent les sondés sur le bien-vieillir en France ?
Réalisée en novembre 2021, cette étude dont l’échantillon était composé de 3 007 Français et 2 508 autres Européens souhaitait donner une perception du bien-vieillir dans l’UE. Premier résultat marquant, les Français sont, derrière l’Autriche, les Européens à avoir la meilleure impression en matière de vieillissement actif dans leur pays. Cependant, si 53 % des Français estiment que leur société permet de bien vieillir, 45 % d’entre eux pensent le contraire.
À noter également que 74 % des 444 personnes interrogées vivant en EHPAD jugent que la société française permet de bien vieillir. Ce chiffre peut cependant être nuancé par le fait que ce baromètre du vieillissement actif a été réalisé pour Orpea, groupe d’EHPAD dont certains établissements ont fait l’objet de soupçons de maltraitance ou de maltraitances avérées sur résidents (voir notre article maltraitance en EHPAD).
Quelles priorités en termes de bien vieillir après ce baromètre du vieillissement actif ?
Autre enseignement notable dans ce premier baromètre européen du vieillissement actif : les Français mettent la priorité sur la préservation de l’autonomie et le maintien à domicile en matière de vieillissement. En effet, pour les Français interrogés, bien vieillir est synonyme d’abord de rester autonome (à 59 %), puis de pouvoir rester vivre le plus longtemps possible chez soi (à 55 %). Des chiffres bien au-dessus des résultats obtenus pour leurs homologues européens et qui serviront peut-être de base d’analyse à certains acteurs de l’action sociale en France.
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