En France, près de 40% de la population a plus de 50 ans dont près d’un quart a plus de 75 ans, d’après les statistiques de l’INSEE (1). Et pourtant, il s’agit là des populations qui sont les moins bien intégrées au reste de la société.
Qu’est-ce que l’âgisme ?
L’âgisme, c’est le fait d’avoir une attitude de discrimination, de préjugés ou de ségrégation à l'encontre des personnes âgées. C’est pour l’âge ce que le sexisme est pour le sexe et le racisme aux races.
L’âgisme est solidement ancré dans la culture occidentale : idées préconçues, fausses croyances.
Les politiques présentent souvent le vieillissement de la population comme une menace voire un frein pour l’économie. On observe un comportement condescendant, paternaliste à l’encontre de cette population qui pourtant fait partie de notre société au même titre que les enfants ou les adultes.
Dans les médias, les personnes âgées ne sont pas représentées sauf pour mettre en avant les EHPAD : une vision très réductrice des personnes de plus de 60 ans (voir notre article « A quel âge est-on senior ? »). Qui aujourd’hui n’associe pas la maladie à la vieillesse ?
L’âgisme chez les femmes
On retrouve l’âgisme de manière d’autant plus flagrante chez les femmes.
Selon Terrafemina (2), la femme de plus de cinquante ans est victime de nombreux préjugés en plus de ceux liés à son sexe : « les femmes ne murissent pas, elles vieillissent » déclare Sophie Dancourt, fondatrice du média « Jaipiscineavecsimone », contrairement aux hommes qui peuvent atteindre l’âge de la « maturité, de l’expérience et de la sagesse ».
Cette discrimination selon l’âge se retrouve dans tous les secteurs d’activités mais aussi dans les soins médicaux, comme cela a pu être révélé pendant la crise de la COVID-19.
L’âgisme et la COVID-19
L’exclusion des personnes âgées de la société a été d’autant plus flagrante cette année avec la crise sanitaire.
Le discours qui a été repris un peu partout dans le monde a été le suivant : le coronavirus tue majoritairement les personnes âgées, c’est donc à elles de faire le nécessaire pour se protéger en restant chez elles le plus possible pour laisser les autres reprendre le cours normal de leur vie.
Or, si les personnes âgées peuvent être des personnes à risque, il n’en demeure pas moins que :
- Elles ont autant si ce n’est moins de chance d’attraper la COVID-19. En effet, on rappelle que le risque d’isolement est bien plus élevé chez les personnes âgées que chez des adultes actifs (voir notre article « Confinement et isolement des personne âgées »). Ainsi, d’après une étude réalisée en 2017 par les Petits Frères des Pauvres déjà mentionnée dans un autre article, 300 000 français de plus de 60 ans sont en situation de mort sociale. Ce chiffre s’agrandit si on y ajoute les français qui souffrent d’un isolement moindre.
- Elles ne sont pas les seules : ce n’est pas leur âge qui a fait qu’elles n’ont pas pu survivre à cette maladie mais bien des complications dues à d’autres maladies déjà contractées telles que le diabète, des problèmes cardio-vasculaires ou respiratoires et autres. Ce sont donc toutes les personnes ayant des maladies chroniques ou graves qui sont des personnes à risque (3).
La crise sanitaire a fait remonter des tensions intergénérationnelles importantes en particulier dans le traitement des patients. En effet, dans certains pays, il a été demandé aux hôpitaux de faire des choix entre les patients à sauver et les autres.
Heureusement, si elle a permis de mettre à jour, de manière encore plus évidente, des aspects négatifs de notre société, la crise sanitaire a aussi été un fer de lance dans le rappel du rôle essentiel joué par les seniors sur le plan familial, associatif et sociétal et du respect et des soins qui leur sont dus.
Le développement de services pour soutenir la personne âgée au quotidien
Les services à domicile ont connu un développement phénoménal ces dernières décennies.
La voix des personnes âgées est de plus en plus prise en compte. On sait que la majorité d’entre elles préférerait rester chez elle plutôt que de partir en EHPAD.
Et en réponse à cette volonté, de nombreux dispositifs ont été développés pour répondre à ce besoin de conserver son autonomie et son indépendance.
La téléassistance en est un parfait exemple : une personne, même en perte d’autonomie, peut ainsi garder un contact avec l’extérieur à toute heure et en toute situation pour lutter à la fois contre l’isolement et la perte d’autonomie.
Des téléassistants sont ainsi toujours disponibles pour qu’en cas de chute de la personne âgée, de malaise ou toute autre situation grave ou non, la personne âgée puisse appeler des secours pour être prise en charge rapidement.
La 5ème branche de la sécurité sociale et le grand âge
On en parle depuis des années mais elle ne semblait jamais être une priorité pour les gouvernements successifs. Pourtant, les prestations médicales liées au grand âge étaient mal remboursées et mal gérées par la sécurité sociale.
C’est donc un premier pas positif qui replace les personnes de plus de 60 ans au cœur des préoccupations pour leur offrir un meilleur accompagnement, un meilleur soutien, et une meilleure qualité de vie.
SOURCES
(1) https://www.insee.fr/fr/statistiques/2381474
(2) https://www.terrafemina.com/article/agisme-pourquoi-la-france-planque-t-elle-les-femmes-de-50-ans-et-plus_a350705/1
(3) http://www.agisme.fr/spip.php?article109
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