7 signes avant-coureurs d'un AVC : quels sont-ils et comment agir ?

Chaque année, l'accident vasculaire cérébral (AVC) touche environ 140 000 français. Bien que cet accident neurologique puisse survenir brutalement, 7 signes avant-coureurs peuvent se manifester jusqu'à 1 mois avant l'AVC. Il est essentiel de les connaître afin de pouvoir réagir au plus vite en contactant le SAMU (le 15), car une prise en charge précoce dans les 3 heures suivant les premiers symptômes permet de limiter les risques de séquelles graves comme des troubles de la mémoire, de l'élocution ou une paralysie.

Qu'est-ce qu'un AVC et pourquoi est-il important de reconnaître les signes précoces ?

Un AVC, aussi appelé "attaque cérébrale", est dû à l'obstruction ou la rupture d'un vaisseau sanguin qui prive alors une partie du cerveau d'oxygène. On distingue deux principaux types d'AVC :

• L'AVC ischémique (85% des cas), causé par l'obstruction d'une artère cérébrale par un caillot ou une plaque d'athérome (thrombose ou embolie)
• L'AVC hémorragique (15% des cas), provoqué par la rupture d'un vaisseau sanguin dans le cerveau, souvent due à une hypertension artérielle ou un anévrisme

Il existe aussi l'accident ischémique transitoire (AIT) dont les symptômes disparaissent en moins de 24h, mais qui constitue un signal d'alarme à ne pas négliger. Reconnaître précocement les signes permet une prise en charge rapide, qui conditionne le pronostic vital et fonctionnel. Le traitement d'urgence vise à dissoudre le caillot (thrombolyse) ou à stopper l'hémorragie. Chaque minute compte !

Les 7 principaux signes avant-coureurs d'un AVC à surveiller

Jusqu'à 1 mois avant l'accident, des symptômes transitoires peuvent alerter sur un risque imminent d'AVC :

• Engourdissement ou faiblesse soudaine d'un côté du visage, d'un bras ou d'une jambe, souvent dus au fait que l'AVC ne touche qu'un hémisphère cérébral. La personne peut avoir du mal à sourire ou à lever un membre.
• Troubles de l'élocution et de la compréhension : difficultés à trouver ses mots, à parler clairement, à comprendre son interlocuteur.
• Problèmes de vision : perte soudaine de la vue (souvent d'un seul œil), vision trouble ou double, difficultés à distinguer les formes et les couleurs.
• Maux de tête intenses et inhabituels, persistants malgré les antidouleurs, parfois accompagnés de nausées et vomissements.
• Perte d'équilibre et vertiges, troubles de la coordination des mouvements, sensation de "tête qui tourne", étourdissements pouvant aller jusqu'à la perte de connaissance.
• Confusion et désorientation spatiale ou temporelle.
• Pouls irrégulier (arythmie cardiaque), qui favorise la formation de caillots sanguins.

Autres symptômes pouvant annoncer un AVC imminent

D'autres signes plus atypiques sont parfois observés dans les semaines précédant un AVC :

• Un essoufflement soudain et inexpliqué, une sensation d'oppression thoracique
• Des douleurs dans la poitrine
• Des nausées et vomissements

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Que faire si vous remarquez ces signes chez une personne ?

Si vous constatez un ou plusieurs de ces signes d'alerte chez vous ou un proche, même s'ils sont transitoires :

• Agissez vite ! Chaque minute compte pour limiter les lésions cérébrales et les séquelles
• Appelez immédiatement le 15 (SAMU) ou le 112 (numéro d'urgence européen)
• Allongez la personne en attendant les secours, notez l'heure de début des symptômes
• Facilitez l'intervention des secours en préparant ses ordonnances et résultats d'examens récents

Pour repérer rapidement les signes d'AVC, retenez la méthode VITE :

• Visage paralysé
• Incapacité à lever les bras
• Troubles de la parole
• Extreme urgence, appellez le 15 !

Facteurs de risque et prévention des AVC

Certains facteurs augmentent le risque d'AVC :

• L'hypertension artérielle, premier facteur de risque à contrôler
• Le tabagisme, l'excès d'alcool
• Le diabète, l'obésité, l'hypercholestérolémie
• La sédentarité, le stress
• L'âge (risque accru après 65 ans) et les antécédents familiaux d'AVC

Pour réduire les risques, adoptez une bonne hygiène de vie :

• Pratiquez une activité physique régulière adaptée
• Ayez une alimentation équilibrée, limitez le sel, le sucre, les graisses saturées
• Ne fumez pas, évitez l'abus d'alcool
• Faites contrôler régulièrement votre tension, votre glycémie et votre cholestérol

Prise en charge et traitement des AVC

En cas d'AVC, une prise en charge spécialisée doit être effectuée le plus rapidement possible en unité neurovasculaire. Selon le type d'AVC et le délai, différents traitements sont possibles :

• Thrombolyse : perfusion d'un médicament pour dissoudre un caillot, si administré dans les 4h30 suivant les symptômes (AVC ischémique)
• Thrombectomie mécanique : retrait du caillot par voie endovasculaire (AVC ischémique)
• Traitement neurochirurgical : évacuation d'un hématome, réparation d'un anévrisme (AVC hémorragique)
• Traitements médicaux : antiagrégants plaquettaires, anticoagulants, antihypertenseurs, statines...

L'objectif est de stopper le processus pathologique, contrôler les paramètres vitaux, prévenir les complications et les récidives. Un suivi est nécessaire avec mise en place précoce d'une rééducation.

Vivre après un AVC : rééducation et adaptation

Après un AVC, la perte d'autonomie peut être plus ou moins importante selon l'étendue des lésions cérébrales. Une rééducation pluridisciplinaire doit débuter le plus tôt possible avec kinésithérapeute, ergothérapeute, orthophoniste... pour stimuler la récupération motrice, sensorielle et cognitive :

• Travail de la motricité, de l'équilibre, de la marche
• Rééducation de la sensibilité, de la vision
• Rééducation de la déglutition et des troubles du langage
• Stimulation des fonctions cognitives : mémoire, concentration, logique...
• Réapprentissage des gestes du quotidien
• Soutien psychologique du patient et des aidants familiaux 

Grâce aux progrès de la prise en charge, beaucoup de patients victimes d'AVC peuvent espérer une récupération significative et reprendre une vie active, à condition de poursuivre les efforts de rééducation et d'adapter leur environnement et mode de vie. Un accompagnement sur le long terme par l'entourage et les professionnels est essentiel.

En résumé, l'AVC est une urgence vitale qui nécessite une prise en charge immédiate. Connaître les signes avant-coureurs permet d'agir vite et de mettre toutes les chances de son côté pour limiter les séquelles de cet accident. N'hésitez pas à en parler autour de vous et appelez le 15 au moindre doute ! Une surveillance médicale régulière et une bonne hygiène de vie permettent aussi de réduire les risques. Les progrès de la recherche et de la prise en charge offrent aujourd'hui de réels espoirs aux victimes d'AVC.