Chute d’une personne âgée : quelles sont les conséquences ?

Environ 1 personne âgée sur 3 de plus de 65 ans est victime chaque année d’une chute en France, d’après l’Agence nationale de santé publique. Ces chutes de personnes âgées peuvent avoir différentes conséquences que nous vous expliquons ici.

Quelles conséquences psychologiques et sociales des chutes chez les personnes âgées ?

Si l’on pense surtout de prime abord aux répercussions physiques lorsque quelqu’un tombe, les chutes chez les personnes âgées peuvent aussi avoir de grosses conséquences psychologiques et sociales, qui sont d’ailleurs souvent liées.

Conséquences psychologiques des chutes

Ces conséquences psychologiques désignent toutes les répercussions possibles d’une chute sur le mental d’un senior. Ce dernier peut par exemple perdre confiance en ses capacités de mobilité et/ou avoir très peur de retomber. Le risque d’une nouvelle chute peut provoquer un gros blocage pour la personne âgée choquée. 

La perte de confiance observée peut être accompagnée d’une désadaptation psychomotrice (dégradation des échanges entre le psychisme et l’activité motrice). Cela veut dire que le cerveau a plus de mal à commander les mouvements du corps, entraînant possiblement des troubles de la posture, des pertes de l’équilibre et une plus grande difficulté à se déplacer.

Cet état appelé syndrome post-chute, pouvant conduire à la dépression, est souvent plus grave chez les personnes les plus âgées, et chez celles qui sont restées au sol un long moment après être tombées. Des chutes à répétition chez une personne âgée sont également facteurs de ce genre de conséquences psychologiques.

Conséquences sociales des chutes

Les problèmes psychologiques entraînent souvent des conséquences sociales. En effet, la perte de mobilité et celle de la confiance en soi sont deux grands facteurs de la réduction des activités chez le senior. Ce dernier ne va pas seulement moins se déplacer, il peut aussi ne plus vouloir recevoir du monde. Cette situation d’isolement est dangereuse au niveau aussi bien psychique (solitude, dépression…) que sanitaire (possible réduction de l’alimentation, de l’hygiène…). 

Lorsque de telles conséquences surviennent après une chute ou des chutes à répétition chez une personne âgée, que faire ? Lorsque le niveau de perte d’autonomie est trop important, le placement en établissement spécialisé est souvent recommandé. En revanche, il ne s’agit pas de la seule solution. En effet, les services de téléassistance actuels aident à redonner confiance aux seniors et à permettre leur maintien à domicile. La prise de médicaments peut également être prescrite par le médecin généraliste pour réduire les effets du syndrome post-chute.

Les conséquences physiques des chutes chez les personnes âgées

Les chutes des personnes âgées : un phénomène négligé

Le risque de chute, comme la prévention des chutes chez les personnes âgées, n’est pas assez pris au sérieux au vu des importantes conséquences potentielles au niveau psychologique, social, mais aussi physique.

Lors d’une chute d’une personne âgée, les conséquences physiques peuvent être nombreuses : 

• fractures, avec notamment la tristement célèbre fracture du col du fémur qui concerne 76 000 hospitalisations en France chaque année, d’après l’Agence nationale de santé publique ;
• hématomes, plaies, contusions, luxations, etc. ;
• phlébite ou escarres chez une personne restée longtemps au sol ;
• chaque chute peut s’avérer dangereuse. Même une petite chute qui ne semble pas avoir engendré d’importants symptômes nécessite une consultation chez le médecin.

Des conséquences qui écourtent souvent la vie d’une personne âgée

La chute d’une personne âgée peut même avoir pour conséquence sa mort. Toujours d’après l’Agence nationale de santé publique, 9 300 personnes de 65 ans et plus décèdent chaque année des suites de chutes, qui constituent ainsi la première cause de mortalité chez cette tranche d’âge de la population. Par exemple, le fait de rester immobilisé au sol un long moment après une chute augmente le risque de décès dans les 12 mois qui suivent, et peut même provoquer une mort immédiate par manque d’oxygène ou de déshydratation.

Alors que seulement 30 minutes d’activité physique par jour aident à renforcer l’endurance et l’équilibre d’un senior, la prévention comme la détection rapide des chutes apparaît aujourd’hui essentielle.

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