Sujet d’actualité, la maltraitance en EHPAD peut prendre de nombreuses formes. Focus sur celles-ci et sur les mesures à prendre lorsque cette maltraitance survient.
Exemples de maltraitance en EHPAD
Entre le livre-enquête Les Fossoyeurs sorti en janvier sur les EHPAD Orpea et le scandale sur les EHPAD Korian révélé en février, les exemples de soupçons de maltraitance ou de maltraitances avérées dans les EHPAD français ont été nombreux début 2022.
D’après l’Agence nationale de l’évaluation et de la qualité des établissements et services sociaux et médico-sociaux (Anesm) qui reprend la définition du Conseil de l’Europe, la maltraitance se caractérise « par tout acte ou omission commis par une personne s’il porte atteinte à la vie, à l’intégrité corporelle ou psychique ou à la liberté d’une autre personne, ou compromet gravement le développement de sa personnalité et/ou nuit à sa sécurité financière ». Voir aussi la charte de la personne âgée.
Voici quelques exemples de maltraitance pouvant avoir lieu en EHPAD :
• Maltraitance physique (coups, brûlures, contraintes, soins brutaux…) ;
• Privation volontaire des besoins fondamentaux de la personne âgée (manger, boire, faire ses besoins…) ;
• Maltraitance morale (insultes, humiliation, harcèlement…) ;
• Maltraitance financière (vols, escroqueries, abus de faiblesse des personnes âgées…) ;
• Maltraitance médicale (privation ou excès de médicaments, défauts de soins…).
Que faire en cas de maltraitance en EHPAD ?
Faits de violence individuelle ou de groupe (une seule ou plusieurs personnes ayant un emploi dans l’établissement peuvent en être à l’origine), la maltraitance des personnes âgées n’est pas exclusive aux EHPAD. Celle-ci peut également survenir en maison de retraite ou au domicile de la personne, de la part d’un proche ou d’un aidant familial. Il est cependant plus souvent difficile de remarquer des cas de maltraitance dans les établissements de santé, car les résidents victimes peuvent s’y trouver isolés.
Lorsqu’un cas de maltraitance en EHPAD est identifié, il est possible d’instaurer d’abord un dialogue avec l’auteur de la maltraitance, ou avec sa direction. Si aucune amélioration n’est observée ou pour toute maltraitance nécessitant une réponse urgente, il faut porter plainte dans un commissariat de police. Un signalement au procureur général du Tribunal de Grande Instance dont dépend l’établissement, ou à la Direction générale à l’action sociale, peut venir compléter cette démarche. À noter qu’il existe également un numéro national d’appel dédié à la lutte contre les maltraitances envers les personnes âgées et les adultes en situation de handicap : le 3977.
Lorsqu’une personne âgée souhaite quitter son EHPAD ou lorsqu’un senior hésite à y rentrer par peur d’être maltraité, le retour ou le maintien à domicile de la personne âgée peut être envisagé. La vie d’une personne en perte d’autonomie est de plus en plus facilitée par le développement des équipements de téléassistance senior prévus à cet effet, notamment grâce aux produits et services de téléassistance d’Europ Assistance La Téléassistance.
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