Surmédication des personnes âgées : le président du conseil scientifique d'Epi-Phare tire la sonnette d'alarme
Problématique assez peu discutée ces dernières années malgré son importance en France, la surmédication des personnes âgées a reçu un coup de projecteur au mois de juin. Lors d’un congrès de la structure française de surveillance des médicaments Epi-Phare, son président a alerté à la fois l’opinion publique et les autorités.
Prise de médicaments et personnes âgées : qu’appelle-t-on la surmédication ?
La surmédication est la surconsommation de médicaments par une personne. L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) parle, elle, de polymédication qu’elle définit comme « l’administration de nombreux médicaments de façon simultanée ou l’administration d’un nombre excessif de médicaments ». En 2018, le responsable du pôle de gérontologie du centre hospitalier de Beauvais, Xavier Cnockaert, estimait qu'environ 40 % des personnes âgées de plus de 75 ans consommaient 10 médicaments ou plus par jour en France, et que la consommation médicamenteuse avait doublé en 20 ans chez les seniors. À la même époque, l’Assurance maladie indiquait que la polymédication provoque chaque année environ 10 000 décès et 130 000 hospitalisations chez les personnes âgées.
Pourquoi tire-t-on aujourd’hui la sonnette d’alarme au sujet des médicaments des personnes âgées ?
Début juin s’est tenu le deuxième e-congrès d’Epi-Phare, conférence organisée en ligne. Epi-Phare est un groupement d'intérêt scientifique créé fin 2018 par l’ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé) et la Cnam (Caisse nationale de l’Assurance maladie) pour éclairer les pouvoirs publics dans leur prise de décision. Spécialisée dans la surveillance des médicaments, Epi-Phare a notamment annoncé à cette occasion que la prise d’antipsychotiques de dernière génération, médicaments pris pour soulager les symptômes de la psychose (idées délirantes, hallucinations visuelles…) et/ou pour réguler les humeurs (notamment chez les personnes d’un certain âge), multiplie par deux le risque de devenir dément.
Consommation de médicaments chez les personnes âgées : quelles solutions ?
Lors du congrès d’Epi-Phare, le président du conseil scientifique de la structure, Bernard Bégaud, a appelé les pouvoirs publics à mettre en place un programme d’étude des effets de la consommation des médicaments sur les personnes âgées. Des médecins et pharmaciens des CHU de Lille et Amiens ont déjà mis en œuvre un système de surveillance du traitement de leurs patients lors des soins, ce qui leur permet de déceler des problèmes de dosage, et d’en limiter les risques. Problème, il est difficile, voire impossible, de réduire la prise de médicaments chez certaines personnes âgées atteintes de plusieurs maladies chroniques (cholestérol, diabète chez la personne âgée, hypertension…). De plus, un gros travail de collaboration et de communication entre les différents spécialistes devra être réalisé pour coordonner les différents traitements, afin de suivre les effets indésirables de leur cumul sur la santé et d’éviter certaines incompatibilités. Et solliciter le médecin généraliste pour centraliser le tout.
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