Un rapport de l'OMS sorti à l'automne 2015 révèle une évolution générationnelle très importante d'ici à 2050, qui impliquera d'importants changements sociétaux pour le bien des futures générations vieillissantes. Car en effet, s'il est avéré que la population atteint un âge moyen de fin de vie plus avancé, on apprend qu'il ne s'agit pas, loin de là, d'une seconde jeunesse en termes de santé.
Les couches sociales élevées favorisées
L'OMS, dans son rapport, fait état d'une situation qui, si elle était déjà observée, annonce également la nécessité d'agir au plus vite pour améliorer les conditions des personnes qui vivent dans des pays pauvres. Car il a été montré qu'une catégorie de personnes âgées vit bien plus longtemps et en meilleure santé, mais elle appartient également à une couche sociale bien plus riche. Les inégalités sont évidentes, et risquent à terme de péjorer la vie de nombreux seniors, si la société ne réagit pas rapidement. En effet, dans moins de 35 ans, la population de plus de 60 ans aura doublé ; que se passera-t-il si les pouvoirs publics refusent de lancer des réformes ?
La société ignore la contribution des personnes âgées
C'est un état de fait qui est flagrant. Le rapport de l'OMS pointe du doigt le manque de considération des politiques sur les contributions nombreuses apportées par les personnes âgées dans la société, tandis que le "poids" du vieillissement et contraintes de celui-ci sont parfois exagérées. Les seniors ont certes besoin de soutien et de soins, cependant elles restent très actives et contribuent grandement à la communauté et au coeur de leur famille.
Revoir les besoins des personnes âgées
Afin de pouvoir anticiper au mieux le vieillissement de la population, il faut également changer le regard qu'on lui porte. Pour les personnes âgées, cela signifie qu'il est essentiel d'aménager un cadre de vie adapté, à l'initiative du Réseau mondial OMS luttant contre la solitude et l'isolement. Des initiatives sur la prise en charge des affections et maladies aigües pourront également être mises en oeuvre, à l'image du Brésil ou du Canada, qui ont respectivement créé des équipes médicales pluridisciplinaires et choisi de partager des données informatisées entre les réseaux de soin. Mais soutenir les familles et revoir le parcours de soin sera également essentiel pour garantir plus d'accompagnement dans la dignité.