Les risques d'épuisement des aidants familiaux
En France, plus de 8 millions d’aidants familiaux (1) prennent soin, à leur domicile ou chez elle, d’une personne en perte d’autonomie, en situation de perte d’autonomie ou de handicap, ou atteinte de la maladie d’Alzheimer. Cet accompagnement quotidien a un coût à la fois moral et physique, qui peut se traduire par un épuisement des aidants familiaux. Quels sont les risques induits par cette fatigue mentale et physiologique ? Quelles sont les solutions pour la prévenir ?
Les risques d'épuisement moral
L’épuisement des aidants familiaux peut tout d’abord être d’ordre psychologique. En effet, assister au jour le jour un proche malade ou dépendant va bien au-delà de passer du temps avec lui. L’aidant familial est le spectateur, parfois impuissant, de la perte d’autonomie croissante de la personne âgée dont il s’occupe, évolution qui s’accompagne souvent de douleurs et de pathologies graves.
Le proche aidant est soumis à une pression émotionnelle très forte, car il redoute à la fois de perdre la personne qu’il aime et de ne pas faire ce qu’il faut pour en prendre soin. À cela s’ajoute la sensation d’être submergé, car l’aidant n’a plus de temps véritablement pour lui, qui lui permettrait de recharger les batteries. Il peut avoir l’impression que toute sa vie tourne autour de la personne dépendante, et par conséquent, même avec la meilleure volonté du monde et avec tout son amour, l’aidant familial peut ressentir de la déprime, devenir irritable, hypersensible, angoissé, ou au contraire insensible aux autres, par un mécanisme de protection.
Ces sentiments peuvent mener à des conflits, dans la famille ou dans le cadre du travail si l’aidant familial poursuit en parallèle une activité professionnelle, mais aussi à l’abus de médicaments ou d’alcool pour faire face à la charge émotionnelle constante. Les risques moraux d’épuisement des aidants familiaux peuvent donc avoir, à long terme, des conséquences sur leur santé.
Les risques d'épuisement physique
Le premier risque d’épuisement physique auquel on pense est bien évidemment le fait que, devant s’occuper seul d’une personne âgée dépendante, l’aidant familial doit, tout seul, assister celle-ci pour la toilette, aller à la selle, se lever, etc., ce qui nécessite des efforts physiques importants. Il en découle de graves troubles musculosquelettiques chez les aidants familiaux. Par ailleurs, le moral agissant irrémédiablement sur le physique, des troubles gastro-intestinaux surviennent chez les aidants familiaux – il est désormais bien connu que l’intestin est le deuxième cerveau du corps humain. Enfin, l’épuisement physique de l’aidant familial est dû à la fatigue accumulée et aux troubles du sommeil, provoqués par l’anxiété ou par le fait que l’aidant familial doit se lever plusieurs fois pendant la nuit pour s’occuper de la personne dépendante.
Nos conseils pour éviter l'épuisement des aidants familiaux
Pour prévenir l’épuisement des aidants familiaux, des solutions existent :
- des associations d’aidants permettent d’échanger, d’apporter du soutien aux aidants familiaux, de lutter contre l’isolement social. En effet, les aidants familiaux, "coincés" auprès de la personne dépendante, se retrouvent peu à peu coupés de tout lien social, car ils n’osent plus laisser la personne âgée seule. Ces associations proposent souvent des formations pour mieux aider les personnes âgées, pour apprendre à déléguer les soins, mais aussi pour faire connaître leurs droits et les solutions existantes pour soutenir les aidants familiaux.
- Depuis 2015, les aidants familiaux bénéficient du droit au répit, qui leur permet par exemple de placer provisoirement la personne en perte d’autonomie dans un EHPAD (établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) pendant quelques jours, ou de la confier durant quelques heures dans la semaine dans une structure d’accueil de jour, pour avoir du temps pour soi et pour souffler.
- Il est possible de mettre en place un système de téléassistance qui permet à la personne âgée dépendante, lorsqu’elle reste seule, car l’aidant familial est sorti pour faire des courses, à un rendez-vous médical, etc., de pouvoir alerter ses proches ou les services d’urgence en cas de chute de la personne âgée ou de malaise.
(1) Source : Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA)
Découvrez le Géoveille, le bipper de téléassistance mobile GPS avec détecteur de chute qui vous protège en intérieur comme en extérieur.
A partir de 33,90€ /mois
soit 16,95€/mois après crédit d'impôt
Découvrez le Domveil Plus, le boîtier haut-parleur à domicile avec son bouton d’appel ou son détecteur de chute, pour vivre chez vous librement et sans risque.
A partir de 25,90€ /mois
soit 12,95€/mois après crédit d'impôt